此回中凡用 »梦 »用 »幻 »等字,是提醒阅者眼目,亦是此帖立意本旨.
Ici s’ouvre la première section. L’auteur parle ainsi: « ayant une fois fait un rêve et voulant en dévoiler les artifices, esprit et sensibilité descendent sur moi et je rassemble ces « souvenirs de l’escalier de pierre » dans un message. Je parle par exemple de Pi Yijan [confronter l’artifice au naturel], et ainsi de suite. Mais, dans ce message, de qui et de quoi est-il question? »
L’auteur répond: « à présent fourbu de voyages d’affaires et n’ayant à ce jour rien mené à bien, je songe aux montagnes d’aujourd’hui: une à une, minutieusement, je les compare à celles d’hier, et les trouve, toutes autant qu’elles sont, loin hors de ma portée. Tout magnifiques que soient ma barbe et mes sourcils, en vérité ils ne sauraient se frotter à leurs pics et leurs gouffres. Alors la honte me submerge et mes regrets amers ne me laissent aucun répit!
« Quoique les roseaux et chevrons entremêlés, les tuiles et les fourneaux, les cordes et les lits, l’aube et le crépuscule, le vent et la rosée, les marches et les saules, et les cours et les fleurs, n’aient pu distraire mon esprit ni ma plume, quoique je sois inculte, que je prenne la plume sans avoir de lettres et que je doive falsifier les noms de lieux pour mettre en scène cette histoire, si je peux réjouir les boudoirs, ou plaire au beau monde, ou encore dissiper quelque tristesse – cela n’en vaut-il pas la peine?
« Et si dans tout ce qui suit j’emploie souvent les mots de « rêve » et d' »artifice », c’est à la fois pour avertir l’oeil mon lecteur et pour lui rappeler le sujet de ces pages. »
(spéciale dédicace à 曹雪芹 !)